Windows Mobile, autrefois fer de lance de la stratégie mobile de Microsoft, a officiellement été abandonné en 2020. Depuis, le système continue pourtant d’être utilisé par quelques particuliers, institutions ou entreprises. Mais récemment, des révélations et critiques venues d’acteurs divers ont remis ce système sous les projecteurs. Des chercheurs en cybersécurité, des organismes publics et même d’anciens employés ont questionné la pertinence de continuer à utiliser une plateforme non maintenue. Qui sont-ils ? Et surtout, quelles ont été leurs motivations ?
Des experts en cybersécurité en première ligne
Les premiers à alerter sur les dangers liés à l’usage de Windows Mobile sont des chercheurs indépendants et des spécialistes en cybersécurité. La sécurité de Windows Mobile est compromise, selon les rapports publiés depuis la fin du support technique. Ces experts soulignent que l’absence de mises à jour expose les utilisateurs à des failles connues mais toujours exploitables, notamment dans les modules de communication et les certificats de sécurité obsolètes.
Certains laboratoires de recherche affiliés à des universités ont démontré, à travers des audits, que des attaques de type « man-in-the-middle » ou « code injection » pouvaient encore réussir sur ces systèmes. Ils s’appuient sur des tests menés en conditions réelles, simulant des scénarios courants comme la connexion à un Wi-Fi public ou l’ouverture d’un lien dans un message. Leurs conclusions sont sans appel : malgré une apparence stable, Windows Mobile constitue aujourd’hui un environnement exposé, vulnérable et inadapté aux exigences de cybersécurité actuelles.
Des organismes publics contraints de réagir
Les autorités nationales et européennes ont également été amenées à réagir face aux risques associés à l’usage prolongé de Windows Mobile. Certaines administrations utilisent encore ce système dans des équipements anciens, notamment dans les domaines de la santé ou des transports. Ce maintien en service, motivé par des contraintes budgétaires ou logistiques, pose des questions de sécurité que des audits internes ont mis en évidence.
Dans plusieurs rapports confidentiels devenus publics, on apprend que des appareils Windows Mobile encore utilisés pour des opérations sensibles ne respectent plus les normes minimales de sécurité exigées par les institutions. Ce constat a contraint certaines agences à accélérer leur transition vers des systèmes alternatifs. Des directives ont même été publiées pour interdire l’usage de Windows Mobile dans les communications professionnelles, notamment dans le secteur public et les collectivités locales, renforçant ainsi la pression autour de ce système vieillissant.
Les principales critiques adressées à Windows Mobile
Plusieurs points précis reviennent fréquemment dans les critiques formulées à l’encontre du système. Voici les éléments les plus souvent mis en cause :
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L’absence de mises à jour depuis janvier 2020
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Des failles connues jamais corrigées depuis l’arrêt du support
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L’impossibilité d’installer des protections modernes (antivirus, pare-feu)
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Une compatibilité très limitée avec les services actuels (cloud, mail, web sécurisé)
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Le retrait des applications phares du Microsoft Store
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Des performances dégradées et des plantages réguliers
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Un manque de documentation technique pour les équipes IT
Ces constats ont été relayés à la fois par des médias spécialisés, des ONG du numérique et des associations de consommateurs. Leur objectif n’est pas uniquement de dénoncer l’obsolescence du système, mais aussi de sensibiliser les usagers encore dépendants de cette technologie à l’urgence de migrer vers une alternative plus sûre. Le risque n’est plus théorique : il se manifeste concrètement dans des failles non corrigées et une exposition accrue aux cybermenaces.
Des témoignages qui confirment les inquiétudes
Certains anciens employés de Microsoft, aujourd’hui reconvertis dans la cybersécurité ou le conseil en transformation numérique, ont pris la parole pour appuyer les mises en garde. Dans des interviews récentes, ils expliquent que la fin du support n’a jamais été pensée pour une transition souple, et que la communication officielle n’a pas suffisamment insisté sur les risques encourus par les utilisateurs restants. Cette transparence tardive alimente le sentiment d’un abandon précipité.
D’anciens partenaires techniques du système témoignent également de leurs difficultés à maintenir des services critiques sur cette plateforme. L’impossibilité de garantir un accès sécurisé ou la perte de compatibilité avec des outils récents les a contraints à revoir entièrement leur infrastructure mobile. Ces expériences viennent confirmer que l’écosystème Windows Mobile n’est plus adapté à un usage professionnel ou connecté. Pour en savoir plus.
En parallèle, des entreprises de cybersécurité rapportent avoir identifié des appareils Windows Mobile comme points d’entrée lors de certaines intrusions. Bien que peu médiatisées, ces attaques démontrent que les pirates ciblent encore ces systèmes délaissés, précisément parce qu’ils sont peu protégés. Cela souligne la nécessité d’une prise de conscience collective sur la fin de vie des technologies, et sur la nécessité d’accompagner leur remplacement.
Aujourd’hui, il est clair que la sécurité de Windows Mobile est compromise, et ce constat est partagé par une majorité d’experts. Qu’il s’agisse de chercheurs, d’agences gouvernementales ou de professionnels de terrain, tous pointent les mêmes failles et le même danger latent. Cette convergence de voix justifie la prudence et la remise en question de l’usage de ce système.